samedi 14 août 2010

Eleanor Lance nous présente sa folie gothique.



Qui n'a pas rêvé de connaître un jour la vie de château ? Étrangement ce n'était pourtant pas le souhait d'Eleanor Lance, dynamique jeune femme, qui après quelques années en colocation avec sa soeur, voulait voler de ses propres ailes et cherchait plutôt un appartement à Boston. "Mais j'ai su ce que cette propriété était pour moi à la seconde où j'ai levé les yeux sur elle". Et elle a du les lever bien haut puisque c'est pour un gigantesque manoir du XIXème siècle qu'Eleanor a succombé, une somptueuse demeure en Nouvelle-Angleterre où rien n'avait changé depuis un siècle, ce qui n'a pas effrayé la nouvelle propriétaire.



Dans l'ensemble, la décoratrice en herbe n'a pas touché à la structure de l'édifice, et surtout pas aux centaines de détails qui font de ce lieu un témoignage unique du style néo-victorien. "Tous les linteaux sont sculptés, les couloirs sont ornés de statues et les poignées de portes sont simplement divines... peut-être un peu lugubres pour certains mais pas pour moi". Elle a également insisté pour qu'on ne répare surtout pas le bâti des portes, qui mal installé à l'origine, fait qu'elles se ferment toutes seules. "C'est finalement très pratique pour les économies de chauffage". Ses efforts, Eleanor les a surtout concentrés sur la décoration, recherchant pendant de nombreux mois les objets qui allaient agrémenter et conférer ce petit supplément d'âme aux pièces principales de son manoir, et elles sont nombreuses.





Comme tous les bâtiments de cette époque, son château comporte des pièces d'exception : un jardin d'hiver, orné d'une statue imposante représentant Saint François soignant les lépreux, un salon de musique, une bibliothèque et son imposant escalier en fer et une grande pièce de réception où la propriétaire prend, même en solitaire, ses repas. "Mes amis sont surpris que j'ai choisi une aussi grande maison mais bizarrement, je ne m'y sens jamais seule ".


Même si l'aménagement n'est pas encore complètement achevé, Eleanor s'est faite une raison "Il y a tout de même des kilomètres de couloirs et des pièces dont je ne sais pas quoi faire. Il y a même une nursery dans laquelle je ne suis même pas entrée". Malgré tout, grâce au confort moderne qu'elle a su apporter à cette maison qui en avait bien besoin, cette belle endormie, restée près de 40 ans sans occupant, démarre une nouvelle vie. Et gageons qu'à l'abri des hautes grilles de son manoir, Eleanor savoure le bonheur d'avoir trouvé le foyer qu'elle cherchait, et la maison, la propriétaire qu'elle cherchait aussi depuis bien longtemps.

3 commentaires:

Claire a dit…

"Mes amis sont surpris que j'ai choisi une aussi grande maison mais bizarrement, je ne m'y sens jamais seule " : et pour cause !!
Merci pour cette nouvelle leçon de décoration si suave !

Anonyme a dit…

...elle devrait quand même jeter un coup d'oeil sur les boulons de l'escalier de la bibliothèque, moi je dis, je ne dis rien!

bbjane a dit…

On dira ce qu'on voudra, Eleanor est autrement plus douée que Le Corbusier...