mercredi 20 juin 2012

La question du jour : comment suavement dépenser l'argent d'un autre ?


Autorisons-nous aujourd'hui un petit retour en arrière sur notre silence de la semaine dernière, causé par de multiples raisons, pour la plupart inintéressantes, en tout cas indignes d'être partagées avec vous, à l'exception peut-être de l'une d'entre elles, guère plus brillante mais au moins qui a le mérite d'interpeller : le détournement de notre carte de crédit. Cela est semble-t-il assez courant et peut-être cela vous est-il même déjà arrivé mais pour nous c'était une première et la possibilité de découvrir qu'on pouvait utiliser votre Amex Gold ou votre Visa Infinite sans même avoir à posséder le petit rectangle magique.

Nous ne nous étendrons pas sur les mystères qui font qu'un jour, quelque part dans le monde, quelqu'un entre en possession d'une carte possédant toutes les caractéristiques de la votre sans être la votre car à vrai dire, nous n'avons pas tout compris. Il est en tout cas assez étrange de voir défiler sur votre compte des opérations correspondant à des dépenses dont vous ignorez tout et qui, dans notre cas, ont toutes été effectuées aux Etats-Unis.

Confrontés à ce petit tracas, vous savez que l'escroquerie sera vite régularisée par votre organisme bancaire après opposition, dépôt de plainte auprès des forces de la loi et autres formalités follement divertissantes. Donc finalement, passée la stupéfaction, vous pouvez sereinement admirer comment on dépense votre argent. Voilà en tout cas comment fut dépensé celui de Soyons-Suave :







C'est un peu décevant, n'est-il pas ? Car si on excepte une brusque envie de crustacés, l'essentiel des achats s'est déroulé entre grandes surfaces et restauration rapide, avec un arrêt dans une pharmacie, pour s'approvisionner en comprimés contre le cholestérol sans doute... Et beaucoup, mais vraiment beaucoup de comprimés lorsqu'on observe la facture.

Confiant cela au responsable du service financier de Soyons-Suave et ajoutant que nos détrousseurs auraient pu faire un effort : quelques disques, un peu de laine pour filer, un ensemble table basse - canapé en scoubidou, qu'en savons-nous, le choix est tellement plus vaste qu'un Big mac, on nous répondit que pour une fois, il avait été préférable que quelqu'un ne soit pas suave.

Et même si nous comprenons ce qu'il veut dire, c'est un peu dur à admettre. Croyez-nous !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Aviez-vous récemment effectué un voyage outre-atlantique ? Ce genre de péripétie m'arrivait régulièrement après chaque séjour aux USA, car dans nombre de commerces là-bas, le numéro de la carte de crédit qu'on utilise pour régler nos achats apparaît en entier sur la facturette. N'importe quel employé ou serveur malhonnête ou dans le besoin ou les deux peut alors se servir du numéro de notre carte comme bon lui semble. Grâce à moi, un foyer américain avait ainsi pu s'offrir pour 7000 dollars d'appareils hi fi, il y a quelques années, dans un équivalent de notre FNAC. D'autres avaient acheté un billet d'avion, etc... etc...
Sachez qu'il est possible, avant de partir en voyage, d'acquérir auprès de certaines banques des cartes de crédits limitées dans le temps, qui durent le temps de votre séjour à l'étranger.
Ravi en tous cas de vous retrouver, la semaine dernière m'a paru interminable ! ;o)
Bruno

Anonyme a dit…

Tout çà, comme vous dites, pour acheter des hamburgers. Hannah Arendt a écrit quelque chose là-dessus, je crois, sur la banalité du Mal