samedi 20 octobre 2012

C'est samedi : soyons musical !






















Voilà une fois encore des mp3 du weekend que nous sommes heureux de partager, non seulement parce qu'ils sont assez rares mais surtout parce qu'ils illustrent un cas de figure que nous affectionnons particulièrement : l'impossible retour ou la tentative désespérée de ne pas sombrer dans l'oubli.

Né en 1938 et fils d'Allan Jones, qui dans les années 30 fut à deux doigts de prendre la place de Nelson Eddy à la MGM, le petit Jack Jones ne mit pas bien longtemps avant de comprendre qu'il serait lui-aussi chanteur. Après avoir tâtonné, en 1963, il enregistrait une composition un rien sexiste de Burt Bacharach et Al David, "Wives and Lovers". Succès, Grammy, félicité. Parfois, la vie est simple comme 2m30 de musique. 

















Pendant 6 ans, Jack va connaître l'existence suave de tout chanteur crooner bien rasé bien coiffé qui se respecte. On le voit donc à la télévision et à Las Vegas, il enchaîne des albums de variété dont les pochettes peuvent aussi bien être épinglées dans les chambres adolescentes qu'encadrées au-dessus du lit maternel. Et puis c'est la prise de conscience. Le monde change. Le style crooner lasse. Jack commet alors l'irréparable : il se laisse pousser les cheveux et enregistre du Michel Legrand. 





















Alors que nous pouvons noter qu'il enregistre aussi du Charles Aznavour (affectueusement rebaptisé Charlie...), Jack cependant perd du terrain, en grand écart facial (non, ce n'est pas sale, simplement douloureux) entre un passé un peu trop jazzy et un futur  qui le dépasse. Le miracle aura lieu en 1979. Jack change de maison de disque, signe chez MGM et décide de confier son destin sans conviction au disco. Il n'espère pas grand chose non plus du générique d'un feuilleton qui vient de débuter sur ABC et dont il interprète le thème. Et pourtant. 



















"Exciting and new"... Voilà ce qui entourera le très mystérieux album "Nobody does it better", sur lequel figure évidemment "La croisière s'amuse", mais également une reprise totalement improbable du générique du dernier James Bond, crée par Carly Simon et qui donne son titre à l'album et surtout cette réinterprétation "dancefloor" de son premier succès. 




















Qu'à l'exception de "Love boat", l'album "Nobody does it better" n'ait pas été un grand succès ne nous empêchera pas de l'écouter tout le weekend, en savourant les efforts de Jack Jones pour rester dans son époque. L'énergie du désespoir est toujours émouvante. Et quand en plus ça fait danser...

1. The love boat
2. Evergreen
3. Silver lady
4. Nobody does it better
5. Quiet please, there's a lady on stage
6. Wives and lovers
7. I could have been a sailor
8. Just the way you are
9. My eyes adored you
10. Ready to take a chance again

Et pour télécharger autant de suavitude au format zip, vous savez comment faire. 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Impossible de télécharger le fichier. "Permission denied" !

Bruno

adilson a dit…

É uma Maravilha ouvir as Musica de Jack Jones,a Musica q me fez passar ouvi-lo foi Manhã de Carnaval,Lady e outras.