lundi 14 janvier 2013

La fin du Quizz de Dsata et Renaud.





















Vous étiez seuls, totalement livrés à vous-mêmes, sans indice et pourtant vous sûtes triompher. Oui il s'agissait bien de William Holden et Kim Novak dansant langoureusement dans "Picnic", sous des lampions qui sont depuis la référence en matière de fête champêtre. 

MikeBench, sachez que vous recevez, non seulement notre admiration éternelle mais en plus, le titre fort envié de premier gagnant de l'année. Nous nous en souviendrons lorsque, les cheveux grisonnants, au coin de l'âtre, nous repenserons à nos années de blog. 2013 ? Ah oui... c'est l'année où Mikebench fut le premier gagnant. Emotions. 


Quiconque a vu "Picnic" se souvient forcément de ce sommet de désirs contenus qu'est la danse de William et Kim, et déteste pour toujours "Moonglow" qu'il est fort difficile de s'enlever de l'esprit après une simple écoute. Pour tout vous dire, nous visionnons toujours ce passage sans son, sinon c'est une semaine de "lueur de lune" assurée. 

La scène est sans conteste le sommet de ce qui fut au départ une pièce à succès de William Inge, pour laquelle l'auteur remporta le prix Pulitzer, mais une scène qui mit bien mal à l'aise William Holden qui la tourna très soul et en studio, les décors naturels ne cessant d'être ravagés par des ouragans. On ne tourne pas au Kansas sans subir les caprices de la nature, on le sait depuis "Le magicien d'Oz". 
















Soul ou sobre, William Holden fut incontestablement l'attraction de l'adaptation sur les écrans réalisée par Joshua Logan, lui et sa musculature largement dévoilée dans une scène principalement mais qu'on jugea opportun de médiatiser largement. Voilà pourquoi quel que soit le pays, "Picnic", c'est avant tout William sur Kim, William à côté de Kim ou William devant Kim mais William toujours sans chemise.

Evidemment, "Picnic" est aussi le film qui fit connaître Kim Novak et lança une carrière finalement très courte : "découverte" en 1955, elle était déjà en perte de vitesse en 1962. En 1980, sa participation au "Miroir se brisa" était considérée comme un comeback. Elle est toujours parmi nous mais sa dernière apparition sur les écrans remonte à 1991. Quand aux apparitions publique, elle suivent généralement ses visites chez son... dermatologue ?






















Nous aimons beaucoup "Picnic", son charme suranné, son réalisme hollywoodien, sa psychologie facile à comprendre et nous apprécions surtout les possibilités innombrables qu'il offre de se livrer à une partie de "Devine son âge" qui est toujours l'assurance d'une bonne soirée.

Car personne n'a l'âge qu'il devrait avoir dans ce film, ou que devrait avoir le personnage, ce qui donne lieu, Rosalind Russell mise à part, à quelques moments de troubles. William Holden, par exemple, incarne l'ami de Cliff Robertson. Ils se sont connus au lycée. L'un a dû beaucoup redoubler ou l'autre sauter beaucoup de classes puisqu'au moment du tournage, Robertson avait à peine 30 ans et Holden franchement 40.



















Holden tombe amoureux de Kim Novak, promise à Robertson et la fin nous laisse supposer que les deux vont vivre une belle histoire d'amour, malgré une différence d'âge qui ne fait rire que Gary Cooper et Audrey Hepburn dans "Ariane".

Kim Novak, âgée de 22 ans au moment du tournage, a pour maman Betty White, qui ne sait pas encore qu'elle devra attendre encore 50 ans avant de devenir un monument national et qui n'avait, elle, que 30 ans. Disons qu'elle l'a eu à 11 ans mais tout le monde sait qu'à la campagne...



















Ces tracasseries d'âges mises à part, "Picnic" est un film respecté à Hollywood, bien plus qu'il ne l'est en Europe par exemple et la reprise à Broadway de la pièce originale a suscité récemment un certain enthousiasme.

Une chose est sûre en en voyant quelques clichés : 60 ans plus tard, rien n'a vraiment changé. Tapez "Picnic Broadway" sur n'importe quel moteur de recherches et voici ce que vous verrez apparaître :






















"Succès d'un jour, succès de toujours". Vous ne pourrez pas dire que nous ne nous tuons pas à répéter qu'on joue beaucoup mieux sans chemise. 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour l'anecdote, le film faillit faire passer Marilyn Monroe de vie à trépas lorsqu'elle vit "ce que logan a fait pour cette foutue Novak" elle en avala tout un tube de décoloril numero 3 heureusement fermé et remise de ses émotions exigea Logan pour la mise en scène de son film suivant "Bus Stop" le nom de "cette foutue Novak" ne fut jamais mentionné sur le tournage de "Bus Stop" Celine la saga (ps voilà 3 quiz où j'arrive too late... et que je connaissais! où est mon décoloril?

Anonyme a dit…

j'adore le cinéma Hollywood années 1950 mais je ne connaissais pas "Picnic" ! ... merci pour ce suave article je suis fasciné !