lundi 11 février 2013

La fin du Quizz de Claire.




















Que dire ? Judy. James Mason. "Une étoile est née". Le Quizz de la semaine dernière est tombé dès la première réponse, 19mn après son apparition, soit exactement le temps moyen qu'il faut à un suave visiteur pour soudain réaliser : "Mais est-ce qu'il ne serait pas l'heure du Quizz ?". 19 minutes ! Gardez ce chiffre en tête. Dépassez-le et vous arriverez sans doute trop tard. Anticipez et vous avez toutes les chances de l'emporter, pour peu, bien sûr, que vous connaissiez la réponse. 

C'est en tout cas avec une certaine émotion que nous célébrons la première victoire de Maxime, qui fait ainsi brillamment la transition de Facebook vers le blog et entre enfin dans la grande communauté des pourfendeurs de photos mystères. Désormais il n'y a plus de frontière, plus de Facebook only et de blog for ever. Mêlons-nous, ne formons qu'un. Maxime : merci ! 
























"A star is born" version 1954 ayant déjà été maintes fois évoquée sur nos pages, nous n'allons pas revenir sur ce film ou ses interprètes, sur le tournage calamiteux et la sortie qui le fut encore davantage. Même si c'est à chaque fois très tentant, nous ne dirons pas un mot de la période indéfrisable de Barbra lorsqu'elle en fit une troisième version en 1976 et n'évoquerons pas plus cet insensé projet de 4e remake qui aurait dû être dirigé par Clint Eastwood avec Beyonce et Tom Cruise.

Non, de tout cela, nous ne parlerons pas, pour nous concentrer sur la chose suivante, qui nous fit lancer un "Il faudrait vraiment légiférer pour interdire le travail des enfants !". 

































Renseignements pris, ce poster n'est pas le fruit d'heures de travail sous-payée d'un petit indochinois quelque part dans un sous-sol mais bien l'affiche officielle australienne, appelée un "daybill", qui fleurit sous le fronton de tous les cinémas des antipodes au moment de la sortie du film de Cukor. 

On ne le sait pas assez : l'Australie est le pays du kangourous, du didgeridoo et du poster peint à la gouache. Pour des raisons qui nous échappent et que nous serions extrêmement heureux de découvrir, cet étonnant pays a pris l'habitude depuis les années 20 de créer son propre matériel publicitaire, sous forme de lithographies au format jamais vu sous d'autres latitudes : 33 sur 76 cm. C'est donc plus long que large, généralement naïf dans sa réalisation et parfois d'une ressemblance un peu diffuse par rapport au modèle original. Illustrations : 





































Si dans certains cas, nous ne sommes pas loin du procès, reconnaissons au daybill australien d'avoir réussi ce que l'intéressé mis une vie à ne pas réussir : sur "Jailhouse Rock", Elvis ressemble vraiment à Dick Rivers. 

On réalisa des affiches peintes à la main jusqu'au milieu des années 80 et les collectionneurs se lamentent que cette pratique ait été abandonnée au profit de la mondialisation, qui sévit même dans le monde mystérieux du poster. Seuls les comédiens respirent : plus question d'être défiguré comme le fut Marlon Brando lorsque "L'équipée sauvage" traversa les océans. 

































Il n'est pas suave de rajouter un double menton à qui que ce soit. Même si c'est prémonitoire...

4 commentaires:

Fabrice a dit…

Je vous trouve bien dur avec les artistes australiens. Mis à part les visages, les affiches sont parfaites.

soyons-suave a dit…

Fabrice, vous n'allez découvrir que nous forçons parfois un peu le trait ? Oh, une figure de style :)

Jérôme (moins anonyme) a dit…

La taille de l'affiche, c'est peut-être pour en mettre deux dans la vitrine?: http://jamestheatredungog.com.au/

Fabrice a dit…

Oui, forcez-le, ce trait. C'est irrésistible comme le rouge à lèvres de Joan Crawford.