samedi 16 février 2013

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave weekend" vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et éblouir vos amis tout en restant suave. 



















L'idée collection du weekend vous propose de plonger allègrement dans les délires de la production de masse des années 50 en redécouvrant un pan oublié de l'histoire du bon goût : la vague calypso qui frappa la planète de 1956 au début des années 60. 

A l'origine, le calypso est un genre musical originaire de Trinidad et Tobago, une musique de carnaval qui va rapidement incarner "l'esprit caraïbe", pour peu que cela veuille dire quelque chose. Comment la chose s'est-elle répandue ? Les explications sont comme souvent confuses mais il est évident que l'occupation de Trinidad par les troupes américaines durant la seconde guerre mondiale contribua à populariser cette musique. Le premier missile fut lancé par les Andrew Sisters avec "Rum and Coca Cola", immense succès qui dans sa version originale évoquait la prostitution. Mais comment résister au yankee dollar ?



Les théoriciens du complot sont nombreux à expliquer que face au danger que représentait dès 1956 Elvis pour l'adolescent américain pur et chaste, les compagnies de disques décidèrent de contrer celui qui ne pouvait être que l'envoyé du diable en médiatisant largement un jeune chanteur exotique mais fort bien mis de sa personne : Harry Belanfonte.

Le calypso aurait donc été la réponse des lobbies au Rock'n'Roll mais nous ne leur en voulons pas : il y avait pire à regarder que Harry dont l'album "Calypso" en 1956 fut le premier 33 tours à se vendre à plus d'un million d'exemplaires.







































On pourrait largement se contenter de collectionner du Harry Belanfonte qui passa une bonne partie de la fin des années 50 à se défendre d'être le roi du calypso. Mais on ne devient pas numéro 1 des ventes sans effets secondaires : Harry et Calypso étaient désormais scellés à jamais et les imitateurs fleurissaient déjà. La vague calypso était en marche. Pour notre plus grand plaisir.






















Collectionner du calypso, c'est donc évidemment couvrir ses murs de pochettes de disques qu'on écoutera, ou pas, mais qui ont toutes en commun d'être fort joyeuses et exotiques. Il y a du feu, des percussions, des femmes lascives mais souriantes et parfois des ballons. Le calypso c'est la fête.

Mais le calypso, ce sont également de merveilleuses petites choses qui s'accrochent ou se posent, qui s'utilisent tous les jours ou se sortent pour les grandes occasions. Des torchons, des nappes, des verres et des tableaux : en bois, en émail, en gravier. Et nous sommes certains qu'il doit en exister en pâtes.






















Les plus fidèles de vos visiteurs reconnaîtront ci-dessus le si mignon "homme en capsules" dont nous vous parlions ici-même, qui avec ses manches ballons, est incontestablement calypso.

Balayée dès 1962, la mode calypso laissera sa place à d'autres vagues éphémères mais incontestablement moins festives. Aussi : collectionner du calypso c'est être pointu et vous laisser la possibilité d'éduquer vos visiteurs qui s'interrogeront de la présence massive de messieurs de marinière et de dames en brassières dans votre logis.

Notre conseil : la soirée calypso au cours de laquelle tout trouvera magiquement sa place. Et seule possibilité d'enfiler ce pantalon qui décidément ne peut être porté au bureau... Non, vraiment pas.


2 commentaires:

Fabrice a dit…

Voyons, Soyons Suave, nous sommes persuadés que vous portez ce genre de pantalon dans vos locaux.

soyons-suave a dit…

Uniquement le vendredi... Friday wear :)