dimanche 17 février 2013

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.


































Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos préoccupations quotidiennes. Comme nous vous en présentons les grandes lignes, et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dîtes rien, cela nous fait plaisir. 

Et cette semaine, nous avons regardé "Cloclo", réalisé par Florent-Emilio Siri et sorti en mars 2012. De quoi est-il question ? Faisons semblant de n'en avoir aucune idée (c'est vrai cela : mais de quoi peut-il bien être question ?) et voyons cela en 5 instants choisis.










En Egypte, sur les berges du canal de Suez, le petit Claude recherche vainement l'affection d'un papa froid comme un glaçon et rêve d'être un supertanker (Oui, c'est lui sur le ponton à droite). Son père a d'autres ambitions : son fils sera notaire et par esprit de contradiction, Claude décide d'être artiste.











Suez nationalisé et son père décédé, Claude monte à Paris en passant par Monté-Carlo et tente sa chance dans la chanson. Cela ne se fait pas sans mal, cependant après quelques échecs, il enregistre "Belles, belles belles" dont il a écrit les paroles en mangeant du raisin et devient une star. Il rencontre France Gall qui n'est pas encore France Gall et son imprésario qui est Benoit Magimel.










Claude se consacre corps et âme à son métier puisqu'il a une ambition : durer. Craignant d'être dépassé, il s'entoure de danseuses et craignant d'être trompé, il agit avec ses compagnes ou épouses comme un psychopathe ce qui est la meilleure façon de tester leur amour.










Si la félicité maritale le trouve enfin (il cache simplement l'existence de son deuxième enfant mais c'est vraiment un détail), Claude doute, encore, toujours. Claude est maniaque, encore, toujours et Claude finit toujours par casser quelque chose quand il est contrarié : une valise, un tam-tam, sa mère.










Finalement, grandi par ses échecs et enfin conscient que s'il ne s'appelait pas Claude, il serait en pyjama attaché les bras dans le dos dans une cellules capitonnée, Claude s'adoucit et change. Mais le 11 mars 1978, il prend une douche, ce qui n'a rien d'extraordinaire s'il n'y avait pas cette ampoule qui grésille...

Ainsi donc, "Cloclo" est un film sur la vie de Claude François. Nous l'avons réalisé un peu tardivement alors que l'histoire nous disait bien quelque chose. Quelle idée aussi de donner comme titre au film un surnom incompréhensible, c'est comme si on réalisait une biographie d'Edith Piaf en l'appelant "La môme".























Inoffensif et parfois suave acteur de nationalité belge, Jérémie Renier incarne donc Cloclo dans ce qui ressemble étonnamment à un joli livre d'images, une sorte de "Tout l'Univers" qui serait consacré à Claude François.

On remarque comme il se doit les jolis décors : "Oh les jolis décors", on sourit devant les jolis costumes : "Oh les jolis costumes" et on tente de reconnaître les artistes qui passent en silhouettes mais heureusement toujours présentés au cas où. Voici donc, pour votre plaisir, Frank Sinatra, Gilbert Bécaud et Johnny Hallyday.
















D'ailleurs peu de choses peuvent vous échapper au visionnage de "Cloclo", tout est très bien expliqué et parfois même répété, ce qui en fait un film parfait pour se consacrer à une autre activité, qui pourra d'ailleurs être longue puisque la chose dure 2h15 !!!

Entre un polissage de cuivres (ne cherchez pas, ce n'est pas une métaphore salace) et la confection d'une tourte, deux éléments nous sont tout de même apparus. Le premier ne nous avait jamais frappé : Jérémie Renier a un sourire étrange.














Disons que son sourire s'enfonce très profondément dans les joues pour atteindre l'amplitude des deux yeux ce qui n'est pas si courant.

Le deuxième élément nous amène à évoquer le quotient suavitude de "Cloclo", qui n'est pas énorme mais intéressant dans la mesure où le film semble être une ode au téton, pas au torse ou aux pectoraux, non, mais au téton unique, solitaire, un rien frondeur.












C'est bien simple, à chaque fois que nous nous approchions de notre écran, il était là, pratiquement à nous narguer. Et nous sommes persuadés d'avoir vu le même à chaque fois.

D'où cette question : existait-il un problème de symétrie chez Claude François ? Nous aurions-nous caché un détail de la vie de Claude, pourtant bien plus fondamental que son attirance pour les blondes ou sa fascination pour les gros cargos ? Si c'est le cas, ce n'est pas suave et qu'on ne vienne pas pleurer si le film ne décroche rien aux prochains Césars. Et interdiction de, ne serait-ce qu'évoquer "Le mal aimé". On ne peut pas faire le coup à chaque fois.




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