L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave weekend" vous propose de temps à autre de suaves idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave. 

Bientôt Noël (si si, le compte à rebours a bel et bien débuté) et donc l'occasion de se faire plaisir. Voilà pourquoi l'idée collection du weekend délaisse momentanément les petites choses rigolotes et peu onéreuses qu'on peut éventuellement offrir pour les petites choses rigolotes mais hors de prix qu'on pourra éventuellement suggérer pour soi-même. 

Les plus judicieux d'entre vous noteront qu'une fois de plus, l'idée collection se double d'une proposition d'activité, comme il y a quelques semaines la peinture sur pièces. Aujourd'hui : brodons des photos. 

Maurizio Anzeri est un artiste italien mais résident à Londres qui, depuis 2010, a entrepris de réunir ces suaves activités que sont la broderie, la sculpture et la photographie. Mais comprenant très tôt qu'il n'était pas multitâche, il a décidé en fin de compte de broder des photos déjà prises, en leur donnant ainsi du volume. Broderie, photographie et donc sculpture. Quel génie !

Si nous louons cet homme aujourd'hui, c'est qu'il est résolument "Soyons-Suave" : il trouve ses photos dans des vide-greniers, possède un budget fils et aiguilles conséquent mais qui ne dépasse pas le PIB du Turkmenistan et sait comment occuper suavement ses journées. Illustrations : 

Croyez-nous : collectionner les photographies brodées de Maurizio Anzeni est à considérer, à la fois comme un placement et comme la preuve de votre suavitude : elles sont de plus de taille raisonnable (généralement une vingtaine de cm) et ne valent (pour l'instant) qu'une poignée d'euros (environ 3000, d'accord, c'est une grosse poignée). 

Maurizio Anzeni est en ce moment exposé à la galerie Saatchi de Londres ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle pour le collectionneur mais une excellente chose pour son agent. Il se diversifie en collaborant avec des magazine et des couturiers. On lui doit un sac en édition très très très très limitée pour Fendi. Ne serait-ce pas déjà trop tard ? 

Voilà pourquoi au cas où, vous pouvez, suaves visiteurs, tenter de vous rabattre sur Julie Cockburn, avec douceur et gentillesse, bien sûr, qui, elle-aussi, détourne de vieilles photos mais en y collant des pastilles. C'est frais, c'est un peu enfantin, c'est en fait très atelier feutrine. 

Ah ! On nous signale qu'elle aussi, brode...

Vous avez donc deux options, deux raisons de vous lancer et finalement deux raisons d'être heureux.